L’association Périscope est née du désir de plusieurs artistes de s’associer pour créer du lien social à travers l’art. Elle a été crée en 2014 autour de deux axes: soutenir et promouvoir un art innovant et engagé, et former des regards conscients. Entre photographie contemporaine, documentaire de création et anthropologie, les œuvres produites au sein de Périscope interrogent la ville et ses marges, les humanités qui peuplent notre société moderne. Basée en Seine Saint-Denis, l’association se place du côté de l’engagement pour rendre accessible l’art au plus grand nombre. Avec le souci d’aiguiser le regard et d’affûter l’esprit critique, les membres de l’association animent de nombreux ateliers d’éducation à l’image. Présidée par Valérie Jouve, photographe et cinéaste, les membres de l’association sont photographe, réalisateur, artiste plasticien ou architecte-urbaniste. Ces dernières années, ils ont produit trois long-métrages documentaires, six projets photographiques, quatre vidéo d’art et un film en VR.
Née en 1964. Valérie Jouve est anthropologue de formation. Dans ses œuvres, les thèmes classiques du paysage et du portrait, se trouvent réunis dans une image qui mêle la figure individuelle proche de l’intime, au collectif propre à l’urbanisme. Par la mise en scène photographique d’« images jouées » ou « performées », elle décrypte notre société et ses aspects de théâtralité quotidienne. Elle réalise, en 2004, son premier film Grand Littoral (primé au FIDMarseille) puis, en 2006, Le temps travaille et Time is Working Around Rotterdam. Elle a notamment exposé au Centre Pompidou, Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne. En 2015, le Jeu de Paume lui consacre une rétrospective. Son travail est récompensé par le prix Niépce en 2013. Elle a été nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2011.
Née en 1977 à Marseille où elle a fait les Beaux-Arts, Flavie Pinatel est réalisatrice et plasticienne, basée à Aubervilliers. Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette. On a pu voir son travail entre autres au FID Marseille Festival de Film Documentaire, à la Biennale de Lyon 2011, au BAL, à la Galerie de l’École d’Architecture de La Villette, à Vision du Réel (Nyon)... Un temps collaboratrice régulière de Valérie Jouve, elle fut par ailleurs réalisatrice pour Arte (Métropolis) et Canal Plus (Mensomadaire). Son avant dernier long métrage, « Ramallah » produit par Films de Force Majeure compte plus de vingt sélections en festivals parmi lesquels : le FID, Clermont-Ferrand, Aubagne, Amiens, Lens Politica, Alternativa Barcelona... Son dernier film documentaire « Les Chants de la Maladrerie » portrait de la cité la Maladrerie à Aubervilliers et de ses habitants a été présenté entre autres au festival Coté Court de Pantin ainsi qu’aux assises du cinéma documentaire de Lussas en 2017. Il a été diffusé sur France Télévision.
Née en 1977. Elle est d’abord directrice photo et cadreuse sur de nombreux films de fictions et de documentaires (War Witch, sélection Oscars 2012). Puis se forme à la réalisation à Esodoc (European Social Documentary and cross media project). Elle développe ses projets dans la rencontre avec un territoire, en s’appuyant souvent sur des dispositifs interactifs. Elle cherche à faire raisonner l’art au delà de ses lieux habituels, en investissant des espaces atypiques (projection dans un centre nautique, installations audiovisuelles et performances dans la ville, exposition sous une bulle gonflable géante…). On a pu voir son travail lors de la Nuit Blanche 2018, à la Folie Numérique de La Villette, à la biennale Contemporary Art Showcase Athens, au Festival International con Médio Alternativo de Mexico... Elle a coordonné de nombreux projets associant les arts numériques et la recherche en sciences humaines et sociales pour la Plateforme Arts, Sciences et Technologies de la Maison des Sciences de l’Homme - Paris Nord. Elle est aujourd’hui, membre qualifiée du conseil à la vie numérique de Seine Saint-Denis.
Né en 1972. Après des études à l’INSAS, il travaille sur des longs métrage avec Jacques Loiseleux auprès de réalisateurs tels Philppe Faucon ou Elia Suleiman. Il signe la photo de plusieurs films, que ce soit dans le champ de l’art contemporain auprès de Valérie Jouve, pour le cinéma avec Pierre Pinaud (César 2009 avec « les Miettes »), ou pour de nombreux documentaires pour Arte et la Cinq. Depuis une dizaine d’années, il anime des ateliers de réalisation auprès de différents publics : la Fémis, Paris 7, lycée Henri Wallon à Aubervilliers... Il a réalisé des films documentaires que l’on a pu voir dans des festivals comme Filmer à tout prix, les écrans documentaires ou le FID.
Né en 1973. Il anime pendant deux ans, Le Distributeur Officiel, un lieu transdisciplinaire de production et de diffusion, dans lequel toutes sortes de rencontres, de croisements artistiques et de recherches sur la ville et l’architecture étaient entretenus, provoqués, donnant lieu à une série d’expositions, d’installations et de performances d’artistes. Il fonde avec Flore Grassio le collectif TOPOÏ, un dispositif critique réitératif, basé sur la contextualisation, la parole habitante et habitée comme prémisse et générateur du projet urbain. Topoï travail sur la réciprocité des savoirs, leur mise en commun, l’agencement des discours, grâce à différents médiums et actions. Il collabore avec Jessica Servières sur le projet Fleurs de Cité. Il a notamment exposé des projets de réalité augmenté, de modélisation 3D et des création scénographiques au festival Image à Vevey et aux Rencontres de la photographie d’Arles. Au sein de Périscope, il développe des films didactiques qui interrogent de façon originale la question des transformations urbaines.
