Dispositif d'éducation à l'image permettant en 5 demi-journées d'explorer l'ensemble du processus de création d'un film. Réalisation de mini fictions d'une durée d'une minute, 3 plans, sans son synchro, plusieurs versions de montage.

« Mon idée était de rendre les enfants acteurs de leur lieu de vie. Ce sont eux qui ont fait un repérage des endroits qu’ils souhaitaient améliorer dans leur quartier. L’idée était d’amener de la poésie et de la couleur dans un quartier en chantier où des lieux en désuétude qui côtoient d’importants travaux. Mon objectif était de faire en sorte qu’ils portent un autre regard sur leur quartier et qu’ils arrivent à identifier des lieux qu’ils pourraient améliorer ». Flavie Pinatel

Quel regard les adolescents portent sur eux-mêmes au moment où ils sont en train de passer à l’âge adulte? Comment se raconter en image ? Comment retranscrire ses sentiments ? Est ce qu’une fiction peut aider à mieux se comprendre soi-même et à mieux voir et entendre l’autre ? Comment se raconter ? Comment, à partir d’une fiction transformer sa vie ? Comment l’image peut aider à réfléchir l’espace commun, l’espace public, les question du partage et de la cohabitation? L’image dont il est ici question est celle qui « augmente la puissance d’agir », donc la puissance de penser de celui qui la reçoit, et non celle qui exerce son pouvoir de fascination.

Goussainville vieux village : Portrait du Vieux pays à travers une série d'itinéraires photographiques et sonores de ses habitants. À quelques 5 km dans l’axe des pistes de l’aéroport Charles de Gaulle, le vieux village est un site anachronique et curieux. D’apparence fantomatique, le hameau a été précipitamment déserté par la majeure partie de ses habitants au début des années 70, au moment du rachat des propriétés des villageois par la société ADP en vue de raser le hameau. Sauvé in extremis par le périmètre des bâtiments de France de l’église interdisant toute destruction dans un périmètre de 500m, un îlot de résistance s’est organisé, 350 habitants y vivent aujourd’hui. En 2009, ADP restitue le vieux pays pour un euro symbolique à la ville de Goussainville, mais pour quel projet ?

Dresser ou dessiner une carte est un acte politique qui révèle comment les hommes pensent leur espace. Du militaire à l’artiste, les producteurs de cartes poursuivent le même but : s’approprier le territoire. À partir de la thématique « image et territoire », les jeunes ont arpenté leur quartier pour donner à lire par leur corps une cartographie subjective de celui-ci. Ils ont ainsi créé un Parkour en franchissant par des mouvements rapides et successifs divers éléments du mobilier urbain. Cet art du déplacement, apparu dans les années 1990, reste néanmoins peu connu du grand public. Ses pratiquants sont dénommés « traceurs ». Ce film a été réalisé par Flavie Pinatel avec les élèves de 4ème du Collège Langevin Wallon (Rosny-sous-Bois).

Dans ce film il n’est pas question d’un pays merveilleux, ni de paysage fantastiques, ni de pouvoirs extraordinaires. Il s’agit de donner à voir un espace disponible, où tout le monde peut habiter, vivre à sa manière, à son rythme, à sa vitesse, tous, les uns à côté des autres, ensemble et séparé. « La réalisation collective du film a permis aux élèves de partager un projet et de le mener de sa conception à sa réalisation, de vivre une expérience inédite ensemble; de voir que pouvaient être valorisées chez eux des compétences que l’enseignement classique ne reconnait pas toujours; de découvrir aussi les contraintes et réalités ’un tournage. Beaucoup, le lendemain du tournage, m’ont remercié de leur avoir fait vivre cela. » Thierry Ratto, enseignant de français.

Les cinq ateliers menés dans ces écoles étaient consacrés à la découverte de l’art et du cinéma, à travers des projections de films et d'œuvres d'art organisées par thèmes : réel - fiction, espace commun - échelle individuelle, ville rêvée - ville réelle. Il était question d'apprendre à regarder, à questionner les images et à varier de points de vue sur chaque sujet. Dans un deuxième temps, les élèves ont appris à manipuler le matériel de prise de vues et d'enregistrement sonore. Ils se sont exercés au tournage, organisés par groupes d'acteurs et de techniciens. Dans un troisième temps, nous nous sommes concentré à l’écriture d’un scénario puis à la réalisation d'un film. L'un des ateliers était consacré à la réalisation d'une maquette de la ville utopique, les autres à la fabricuation d'une fiction à partir du réel vécu.

Initié par un travail sur la cartographie sensible, l'environnement des enfants a été mis en perspectives sous un jour nouveau. Au travers de sorties pédagogiques, souvent initiées par les enfants, nous avons redécouvert leur quartier. Ils ont appris à utiliser caméras vidéo, appareils photos, microphone pour rendre compte de leurs explorations et ont réalisé des mini-reportages sur des acteurs locaux (Maire, habitants, artistes). Des artistes étrangers sont venus nous parler de leur pays d'origine. Ces différentes rencontres ont été restituées sur un blog. Un partenariat a été créé avec une école de Bogota en Colombie. Via internet, des échanges réguliers ont permis aux enfants des deux pays d'échanger sur leurs villes respectives et ainsi d'en apprécier les richesses et les différences.

Comment habiter l’école, comment se la réapproprier, peut-on la regarder autrement? D'une manière plus générale, est ce qu'on peut s'approprier, habiter l'espace public? Comment à travers une intervention, une mise en scène on peut rendre un espace poétique ou personnel ? Ce sont des questions qui ont été posées aux enfants pendant l'atelier. Nous avons cherché à répondre à ces interrogations au travers d'exercices d'expressions corporels, des performances improvisées, de petits films reportages réalisés à l'école, des mises en scènes dans lesquelles les enfants réinvestissaient l'espace par leur imagination. En parallèle aux exercices nous avons proposé aux enfants un parcours d’images, d'œuvres d'art et de films qui avaient comme sujet la transformation d'un espace public. Ils ont entre autre appris à faire des prises de son et des prises de vues.

Street Photographie / Faire l’expérience partagée des qualités sensibles d’un lieu. Réaliser une exploration du territoire à plusieurs sous la forme d’une action collective photographique et narrative. À partir d’un parcours dessiné sur une carte collectivement, en arpentant le territoire avec des appareils photos, il s’agit de saisir une série de points de vues photographiques, les choisir, les sélectionner, les mettre en débat. Comprendre en quoi les éléments symboliques de l’infra-ordinaire peuvent nourrir la dimension imaginaire qui s’attache au lieu. Le nombre d’or, initiation à la composition d’un cadre photo, photographies sur le parcours défini dans l’atelier cartographie sensible, sélection et analyse des images en groupe, choix d’une légende.

LE BAL et les jeunes de La Fabrique du Regard, plateforme pédagogique du BAL, lancent une campagne d’appel au partage d’images pour fêter les 5 ans du BAL. La règle du jeu : donner un coup de pouce au réel en tenant par la main une image, la placer dans une situation réelle et photographier l’ensemble. Ce jeu de trompe-l’œil est une invitation à changer le monde qui nous entoure par l’image. Tout le monde est invité à participer : il suffit de faire son #picsup et de le télécharger sur la plateformewww.pics-up. fr. Les meilleures images ainsi rassemblées seront exposées sur les berges de Seine.

Projection du film Les Chants de la Maladrerie, réalisé en 2016 par Flavie Pinatel et co-produit par Périscope. Les enfants ont ensuite rencontré un couple d’architectes Katherine et Gilles Fuimani Jacquemot qui leur ont expliqué le fonctionnement de cette architecture. Suite à cette initiation Flavie Pinatel a organisé un atelier rencontre entre des étudiants de première année de l’école nationale d’architecture de Paris La Villette et des CM2 de Joliot Curie. Ensemble en dessin et peinture les enfants et étudiants ont finalisé le projet de Renée Gailhoustet, ils ont recouvert le béton de La Maladrerie par de la végétation.

Pour renouer avec la présence historique de fresques artistiques à La Maladrerie. Le collectif Malabyrinthe, l’association Périscope et l’association À la Mala ont sélectionné quelques murs de la cité dans l'idée de réaliser des fresques participatives et porteuses de sens. Deux cycles d’ateliers ont été menés par Isabelle Levenez, artiste-enseignante du CAPA, avec des femmes suivies par le CCAS autour du projet « Accompagner l’insertion des femmes par les arts plastiques ». Le projet s’est poursuivi avec un aboutissement d’une fresque publique dans la Maladrerie avec l’artiste Sean Hart. Flavie Pinatel a assuré la coordination du projet de fresques.

Le Malabar est un espace de convivialité mobile et mutualisable destiné à être mise à disposition aux associations, collectifs ou habitants souhaitant organiser des événements en extérieur.